Chromolithographie
La chromolithographie est le terme choisi par le lithographe Godefroy Engelmann pour désigner son procédé d'impression lithographique en couleurs, fondé sur la quadrichromie, ainsi qu'à l'origine du procédé d'impression offset.
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Histoire de l'imprimerie |
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Technologies | ||
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Sceau-cylindre | 4100-500 av. J. -C. | |
Disque de Phaistos | 1850–1400 av. J. -C. | |
Xylographie | 200 ap. J. -C. | |
Taille-douce | années 1430 | |
Imprimerie | 1439 | |
Typographie | 1450 | |
Lithographie | 1796 | |
Chromolithographie | 1837 | |
Presse rotative | 1843 | |
Flexographie | années 1890 | |
Impression offset | 1903 | |
Quadrichromie | XIXe-XXe siècle | |
Sérigraphie | 1907 | |
Sublimation | 1957 | |
Photocopieur | années 1960 | |
années 1960 | ||
Imprimante laser | 1969 | |
Imprimante par matrice de points | 1970 | |
Imprimante thermique | ||
Jet d'encre | 1976 | |
1993 | ||
Impression 3D | ||
La chromolithographie est le terme choisi par le lithographe Godefroy Engelmann pour désigner son procédé d'impression lithographique en couleurs, fondé sur la quadrichromie, ainsi qu'à l'origine du procédé d'impression offset. Engelman avait en premier lieu proposé le terme de lithocolore, et l'abandonna ensuite.


Technique




Dès l'invention du procédé lithographique par Aloys Senefelder, se posa la question de la couleur. Senefelder lui-même a imprimé des lithographies en plusieurs couleurs, en utilisant plusieurs pierres, une pour chaque couleur. D'autres tentèrent d'appliquer plusieurs couleurs sur la même pierre, avec des succès variables. Le mérite d'Engelmann sur ses nombreux concurrents est d'avoir mis au point une méthode à la fois théorique : l'emploi des trois couleurs primaires, le bleu, le jaune et le rouge, auxquelles on ajoute le noir, pour obtenir l'ensemble des teintes et les nuances envisageables (ce qui forme toujours le principe de l'impression en couleurs actuelle, ou quadrichromie), et pratique : la mise au point de presses lithographiques pourvues de dispositifs élaborés pour obtenir un bon repérage des impressions successives. Généralement le papier était un peu humidifié : Engelmann supprima cette obligation qui occasionnait des déformations, et par conséquent de mauvais repérages. Il imprimait sur les quatre pierres le contour léger du dessin pour le retravailler ensuite pour ajouter les couleurs. Rien n'interdirait du reste d'utiliser un nombre bien plus grand de couleurs.
Extension de la chromolithographie
«Chromos»
Au cours du XIXe siècle, la chromolithographie se développa et se peaufina, touchant l'ensemble des domaines, dont celui du commerce avec l'ensemble des formes de publicité : affiches, cartes commerciales, catalogues, calendriers, images de pain d'épices, ou autres images à collectionner. Outre l'imagerie populaire, et les images religieuses, morales et patriotiques, beaucoup diffusées par le colportage, se développa l'édition de livres illustrés pour les enfants, de jeux, d'images à découper ainsi qu'à assembler, de cartes géographiques pour les écoles, mais aussi de reproductions d'œuvres d'art, telles l'Angélus de Millet, qui encadrées, ornaient les intérieurs populaires et bourgeois, ou encore de vues «souvenirs» de sites touristiques, à partir de photographies en noir et blanc remises en couleurs.
L'abondance de la production chromolithographique conduisit à considérer avec un certain mépris les images qu'on nomma chromos, volontiers accompagnées des adjectifs plutôt péjoratifs pompiers et saint-sulpiciens. C'est oublier que les grands artistes de l'affiche, depuis Chéret, et Toulouse-Lautrec, ont utilisé la chromolithographie.
Évolutions stylistiques et techniques
La création de lettres ornées, colorées, déformées, suscita la naissance dans le domaine de la typographie d'une floraison de caractères fantaisistes en plomb, utilisés pour la publicité et les titrages, d'un goût étrange, car créés par des artistes sans formation spécifique de créateur de caractères. L'impression chromolithographique sur des supports nouveaux, comme les vitrauphanies, conçues pour l'origine à faire de faux vitraux, permit d'imprimer des emballages, des boîtes de sardines, des plaques de métal, ou des imitations à bon marché de vitraux, pour les appartements bourgeois et les églises[1]. On n'hésita pas à combiner des impressions or, des gaufrages, des découpes. Les lourdes pierres lithographiques furent progressivement remplacées par des plaques en zinc, plus maniables, plus faciles à entreposer et servant à plus grands tirages. L'américain Benjamin Day (1838-1916) inventa un procédé de teintes en aplat, par superposition de trames de valeurs différentes : le Benday, qui subsistera jusque dans les années 1970 dans l'impression offset.
(Cette technique va perdurer jusqu'après la seconde guerre mondiale, progressivement remplacée par l'impression offset, mais à un niveau bien moindre. )
Notes et références
- Hervé Cabezas, Le décor des baies de Saint-Louis-des-Français à Rome : une alternative au vitrail au XIXe siècle, Mélanges de l'école française de Rome Année 1991, Volume 103, Numéro 103-2 pp. 681-706
Voir aussi
Bibliographie
- Michæl Twyman, Images en couleur, Godefroy Engelmann, Charles Hullmandel et les débuts de la chromolithographie, Paris, Éditions du Panama / Lyon, Musée de l'Imprimerie, 2007. (ISBN 978-2-7557-0286-6)
- Jörge de Sousa Noronha, La mémoire lithographique, 200 ans d'images, Paris 1998. Edition Art & Métiers du livre. (ISBN 2-911071-12-3)
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